Chapelle Sainte-Victoire

Benjam vient voir Nwaarlunn pour lui adresser ses félicitations et tout ses voeux de bonheur

D’Orléans, où la jeune femme se trouvait, à la caserne de l’OST, il n’y avait qu’un pas ou presque… Pourtant, La Rozières avait mandé le carrosse des ambassades… Il lui était impensable de se déplacer autrement pour un tel événement… D’autant qu’elle avait revêtu sa tenue d’apparat aux couleurs de ses terres.

Les portes de la caserne ne mirent pas longtemps à lui être ouvertes et déjà le carrosse s’arrêtait devant la chapelle Sainte Victoire où de petits groupes de personne s’étaient formés… Machinalement, elle tira le tissus cachant de la petite fenêtre de la porte pour voir qui était déjà arrivé… Elle reconnu quelques têtes… Puis, après avoir pris une grande inspiration, Liloute sortit enfin du coche…

Ayant confié les enfants à une voisine, Amalya avait revêtu sa plus belle robe pour se rendre au mariage de Nwaarluun et de sa promise.
Octo, l'homme de sa vie, étant témoin, il devait déjà être dans la chapelle.
Toutefois, au moment de passer la porte, elle ressentit une bouffée d'angoisse la saisir.
Elle se souvint soudain de son mariage, bien des années auparavant, avec son premier amour... Ladra, l'homme qu'elle avait aimé passionnément et qui l'avait laissée totalement désespérée, veuve, seule, et enceinte sans le savoir...
La sueur coulait dans son col, des étoiles lui passaient devant les yeux... elle pensait avoir surmonté son traumatisme, mais vraisemblablement, la présence apaisante de son nouvel amour aurait été plus que salutaire.
Elle respira longuement, expirant doucement, passant dans sa tête les images d'Octo la sortant du lac où elle avait voulu se noyer, d'Octo encore, à la naissance de Victoire, fille qui n'était pas la sienne mais qu'il avait accueillie tout comme si c'était le cas, d'Octo toujours quand elle avait cru le perdre lors de la campagne de Provence, d'Octo enfin, à la naissance de leur fils à tous les deux...
Redressant sa coiffure, elle s'approcha de la porte pour pénétrer dans la chapelle.

Octo arriva a la chapelle.
Un mariage et en plus il etait temoin..

Il allait devoir se decider a convoler lui aussi.L'eglise Aristoditienne est peut etre tolerante mais tout de meme.
Pour l'occasion il avait revetu son grand uniforme.
Il avait mis ses decorations tant qu'a faire autant faire bonne impression.

il arriva a la porte pour decouvrir Amalya sa douce et tendre .Il s'approcha doucement d'elle lui prit le bras.
Puis apres un doux baiser il l'emmena dans l'eglise...

Ma douce amie le prochain...Se sera le notre ?

Ca y est il l'avait dit..Il attendait la reponse

Le rose lui monta aux joues.
Ils avaient souvent plaisanté sur le sujet, mais là, il lui semblait bien sérieux...
Levant les yeux vers lui, elle vit qu'il la fixait d'un regard tendre, mais toutefois interrogatif.

Tu sais bien que je suis tienne pour toujours, mon amour, et que ton jour sera le mien.

Elle lui sourit, se glissa dans une rangée et le poussa doucement vers l'avant pour qu'il aille tenir son rôle.
Ca y est, c'était fait, elle était officiellement fiancée!

Se tournant vers l'avant, elle se prépara à suivre attentivement la cérémonie joyeuse qui devait unir deux êtres.

Nwaarlunn vit arriver son témoin accompagné de sa tendre, il afficha un large sourire et se précipita vers eux,

" Octooooo ! Amalya ! Que je suis heureux de vous voir "

Le tavernier et futur époux se permit de faire la bise à la dame et fit une franche accolade à l'officier.

" Mon Emelyne est quelque part par là, elle va être ravie ! "

Il se pencha vers l'oreille d'Octo et lui chuchota d'un air complice,

" Il y a dans la tente d'à côté de la pativoise en quantité et du vin d'Anjou qui vient de m'être livré "

Ceci dit, il sourit au couple et dit,

" Je vais de ce pas chercher ma dulcinée pour qu'elle vous acceuille "

Nwaar les salua et parcourut la chapelle à la recherche de sa tendre Emelyne.

Octo etait heureux..Ama lui avait dit oui.
Il se repetait ce mot dans la tete.

Oui oui oui.

Il sourit quand Nwaar tavernier,Maire et futur epoux lui annonca ce qui l'attendait sous la tente.Decidrmrnt ce bougre etait prevoyant...

Il alla prendre place doucement poussé par sa tendre...

Nwaar, heureux écouta le superbe début d'oraison de son ami et récita la Prière de Pardon.






Un sentiment de plénitude, de sérénité semblait littéralement couler dans ses veines, irradier dans sa tête, passer de sa main à celle de son Emelyne, une lumière semblait auréoler toutes choses, toutes personnes et surtout émaner de sa tendre pour recouvrir d'un superbe voile le Monde.

Quel sentiment puissant, quelle force, quelle vague irrésistible que ces voix unies dans une même Foi qui s'élevaient vers le Très-Haut.

Ils n'étaient plus multitudes, ils étaient Un, ils n'étaient plus seuls, ils étaient Un, ils n'étaient plus faible, ils étaient Unis !

Nwaar se sentit littéralement porté par cette puissance.

Oscar se dirigea vers le lutrin où un beau Livre des vertus était ouvert à la page prévue, bien qu'Oscar connaisse ce texte par cœur. Il n'avait rien de très original, mais Oscar le trouvait simple et beau.

Mes amis, je vous invite maintenant à écouter notre prophète Christos répondre à Natchiatia.

Citation :

Natchiatia versa le vin de sa cruche dans la corne de Christos, et lui demanda :
" Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "

Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatia, choisis judicieusement, car une foi que tu aura épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. "

Comme cette dernière parole frappa d’étonnement l’assemblé, car l’époque était à l’inconstance… Natchiatchia reprit :

" Mais, Maître, seront-nous assez fort pour respecter ce choix et vivre sans pêcher ? "

Alors, Christos répondit :
" Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance."

Ne croyez pas mes amis que la cruche de Natchiatchia soit une image de celle que notre ami Nwaarlunn manie si bien... quoique...

Non, mais vous l'avez compris, Dieu a prévu le mariage pour lier les amoureux par le plus doux des liens. Ce lien il est doux mais solide. Le Très haut nous fait confiance pour le faire durer toute notre vie et faire bénéficier nos enfants de l'Amour qu'Il a béni.

Oscar regarde les deux fiancés.

Mes amis, l'heure est venue, mais d'abord, je m'adresse ici à l'assemblée: y a-t-il quelqu’un ici qui s’oppose à ce que ces deux personnes se marient? Qu’il parle maintenant ou se taise à jamais!

[En retard, je suis en retard...]

Comme le fameux Lapin dans le non moins fameux conte, Ectelion était a la bourre. Sa clepsydre retardait un peu beaucoup trop. Mais, c'est rasé de frais et sanglé dans son uniforme des grands jours qu'il entra dans la chapelle, sans bruit, si ce n'est celui de ses pas feutré - ou non - sur le pavage.

Alors qu'il avançait pour trouver une place, il se rendit compte qu'il arrivait décidément comme un cheveux sur la soupe, pile au moment ou il ne fallait pas se faire remarquer.
Levant les mains pour se défausser, il s'inclina et marmonna entre ses dents:

Excusez moi... Poursuivez. Un brin embarrassé, il se fondit la masse, et ne bougea plus un cil. Objectif: se faire oublier.

Emelyne s'approcha et écouta attentivement son ami Oscar. Son coeur battait très fort.

Citation :

Emelyne, veux-tu prendre Nwaarlunn pour époux dans la sainteté et la confiance, pour vivre avec lui l'amour de chaque jour? Veux-tu faire dépendre ton bonheur de son bonheur et donner par l'exemple de votre union un signe visible de l'amitié de Dieu sur terre?

D'une voix haute et claire elle dit

Oui je le veux.